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Journal de bord d'une OPK (presque) pas désespérée
1 mars 2013

Le diagnostic d'hyperinsulinisme

En voilà une histoire pleine de rebondissement.

diagnostic

Bébé, j'étais bien en chair. Enfant, j'étais dodue. Adolescente, j'étais obèse. J'ai commencé à m'habiller au rayon adulte lorsque j'étais en CM1... en taille 40 !

A 12 ans, premières règles, classiques... Puis les suivantes 1 an plus tard... Puis encore un an plus tard... Pour finir sous pilule à 16 ans tellement les cycles étaient espacés (1 fois l'an, ça fait de longs cycles !). Je présentais aussi une hyperpilosité qui a viré à l'hirsutisme, m'obligeant à avoir recours, à 16 ans, à une épilation au laser du visage (et Bon Dieu que ça fait mal !). Je souffre toujours d'obésité. J'arrive, malgré tout, au prix de grosses privations (1 repas par jour pendant 1 an), à perdre 12 kg. Tout celà n'a visiblement affolé personne.

La vie a continué... Les kilos sont revenus. A 24 ans, je suis étudiante en Master de psychologie. Et, du jour au lendemain, je ressens une fatigue ainsi qu'un impérieux besoin de manger du sucré, tout le temps. Ce sucre devient même nécessaire à me maintenir en état d'éveil pendant la journée au point que je me balade en permanence avec des boissons hypertonique, avalant une grosse gorgée tous les quarts d'heure ! Sans ça, je m'endors ! Ça m'a même valu quelques belles mésaventures dans les transports en communs.

Je me décide alors à aller consulter une endocrinologue, que j'avais déjà consultée pour un contrôle thyroïdien. Nous sommes en mars 2010. Elle me fait faire un test d'hyperglycémie provoquée avec dosage d'insuline. Le diagnostic tombe : hyperinsulinisme. Tout de suite après ingestion du glucide, ma courbe d'insuline atteint des sommets sans redescendre, provocant, de fait, une hypoglycémie importante dans l'heure qui suit. Elle m'explique qu'elle ne peut malheureusement rien faire pour moi, car, dans les cas comme ça, elle prescrivait le tristement célèbre Mediator. Elle me propose alors d'essayer la chose suivante : m'alimenter toutes les deux heures en privilégiant les produits céréaliers non rafinés. Bilan : je ne me sens pas vraiment mieux et j'affiche un gain de poids de 7 kg en 5 mois !

Au mois d'août, je suis au fond du gouffre. Je décide, en désespoir de cause, de demander à ma généraliste de m'adresser à un autre endocrino. Elle me fait un courrier, me laissant le soin de choisir le praticien. J'appelle alors le centre mutualiste, expose mon cas à la secrétaire qui me propose un rdv avec un professeur. Renseignements pris sur le monsieur : il a 78 ans, est à l'origine de nombreuses études sur la nutrition et l'endocrinologie, supervise encore des thèses, est un monument dans son domaine... et consulte encore parce qu'il s'ennuie à la retraite !

Le jour du rendez-vous est là. Je me présente avec tous mes bilans sanguins avec l'espoir d'avoir des réponses. Un vieux monsieur, un peu courbé et ponctuel m'accueille. Après l'interrogatoire et l'examen de rigueur, sa conclusion est claire : "Vous devez perdre du poids jeune fille et je vais vous aider. On va commencer par 15 kg. Mais, j'impose mes conditions et je ne veux pas vous entendre vous plaindre". Le professeur "choisit" ses patients et me "faisait le privilège" de me suivre. Il fallait donc que je sois une brave petite fille obéissante, me pliant à ses conditions :

- Suivre à la lettre le régime imposé et être en mesure de justifier les éventuels écarts.

- Me rendre disponible pour au moins 3 consultations par mois tôt le matin

- Être complètement honnête sur mon alimentation, mes diverses activités, et mon état de santé général.

- La plus innatendue : être obligatoirement suivie par un psy aux vues de mes antécédents de boulimie.

- Ne jamais me plaindre des contraintes du régimes.

 

Et maintenant, LE régime. Le professeur m'explique que, dans mon cas, un régime sans glucides est indispensable pour, non seulement maigrir, mais aussi pour me permettre de rester éveillée toute la journée (et, paradoxalement, éviter les hypoglycémies). En substance, ça donne :

Petit déjeuner : thé vert (et vert seulement) + jambon de volaille ou 2 blancs d'oeufs + 1 yaourt nature.

Déjeuner : Viande rouge ou blanche grillée OU poisson grillé OU 5 blancs d'oeufs + légumes verts à volonté.

Goûter : Fromage blanc à volonté.

Dîner : Soupe OU salade (avec 1cs de matière grasse) + viande blanche OU poisson grillé + légumes verts à volonté + 1 fruit.

 

Autant vous dire, qu'en sortant du rendez-vous, j'avais juste envie de me pendre... Mais, en 4 mois, je les avais perdu ces 15 kg. Me sentant mieux, je continue alors ce régime, toujours suivie de près par mon papi docteur ! au bout de 18 mois, j'affiche un joli -35 kg sur la balance et, pour la première fois de ma vie, je porte de du 36 !

Malheureusement, je sais que je ne pourrais pas toujours m'alimenter de la sorte. Et c'est alors que je déménage et change de région...

 

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Commentaires
V
bonjour je suis moi aussi hyperinsulinique j'ai vu professeur a tzang je pense que c'est le même que vous, mais le soir je ne devais rien manger s'était horrible quand j'étais inviter. Si vous êtes d'accord j'aimerais échanger avec vous des conseil merci
C
Bonjour, je viens de découvrir votre post en faisant des recherches sur mon hyperinsulinisme. j'ignorais ce qu'était l'OPK et j'apprends aussi que toute ma vie j'ai vécu cela. j'ai aujourd'hui 50 ans, je suis certainement plus âgée que vous. votre témoignage est un espoir pour moi , la médecine avance tous les jours. Merci. Si vous continuez à consulter votre blog je vais essayer de vous laisser mes coordonées, afin d'avoir de vos nouvelles. je vous souhaite heureuse et en bonne forme.
A
Bonjour !<br /> <br /> j'ai moi même le SOPK, et je suis tombée sur ce blog. Je suis plutôt interessée pour essayer ton régime, mais je me demandais, pour les oeufs le matin, tu achetes du blanc d'oeuf tout prêt ? comment tu preparais ? merci
Journal de bord d'une OPK (presque) pas désespérée
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